Panamecity

Il y a une chose flagrante depuis quatre cinq ans à Paris, c'est la volonté des jeunes cuisiniers de se renouveler. De changer. Pas de faire disparaitre la daube en sauce ou la blanquette de veau mais de faire évoluer la cuisine traditionelle frenchie. Une interprétation parfaitement subtile des apports de la mondialisation et des mixités du siècle qui s'offrent. Et cela fait quelques années que les chefs français s'encanaillent avec des chefs asiatiques (cf Passage 53, délicieux, intelligent et cher) pour une cuisine nouvelle et passionante. Tout est bouleversé et motivant. le fond comme la forme.

Et nos papilles ont à nouveau pris la Bastille en allant chez RINO (46 rue Trousseau 11eme). Il s'agit cette fois de s'enrichir d'une autre cuisine : la cuisine italienne. Dans cette petite salle bistrot (peut-être le point faible de l'endroit) allongée et sans prétention, on vous sert un menu fait de 7/8 plats qui se suivent dans une chronologie logique. Il y a, au début, comme pour le Passage 53 d'ailleurs, la crainte de tomber dans le chichiteux. Mais notre fébrilité est vite passée, enivrée par la fraicheur des plats, les associations étonnantes et nouvelles(faut désormais oublier l'aigre/doux, le sucré/salé, c'est ringard!). C'est bon, c'est fin, c'est bien servi et ce n'est pas excessif (80€ environ max). Les vins proposés sont corrects sans être à tomber. Le pain est très bon (à noter).

Il y a une révolution de la cuisine française en cours. elle passe par Tokyo, Milan, Madrid ou Buenos Aires plus que par M6!

Bises