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(Call girl / Call clik 2)« Knockin' on Heaven's Door »

(Le « Taxi Girl » vient de me déposer devant l’hôtel du 7 ème arrondissement de Paris, à la gloire sépia et aux call-girl facilement réservées grâce à Internet. Mon week-end parisien débute juste maintenant.)

 

 

 21h05. Putain même pas le tour du cadran. On ne va quand même pas en vouloir à notre call-girl longtemps attendue : Sonya. Elle vient de me montrer une facette insoupçonnée de sa personne. Je ne l’avais jamais vu comme ca auparavant. « Je lui ai manqué » m’a t-elle dit, en arrivant. Puis elle a commencé à me parler de ma nouvelle coupe de cheveux. Mais comment fait-elle pour se souvenir de tout le monde ? « Tu m’avais marqué. Je garde un souvenir extrêmement torride de toi » m’a t-elle répondu. Du professionnalisme surement. En tout cas elle se souvenait de ce qui me faisait monter au ciel, ou sinon elle s’en est rapidement rendu compte. Pragmatisme. Toujours est il que dès mon arrivée dans la « 405 », elle a pris quelques secondes pour envoyer un texto à son agence, qui après un vague calcul doit se trouver à 2406 km de ce très cher 7ème arrondissement, puis a commencé à s’occuper de moi.

La tour Eiffel, que j’avais vu scintiller quelques minutes auparavant, se reflète dans le miroir et se dresse telle une icône voulant réaliser cette incroyable et impossible liaison entre le ciel et la terre. Je dois bien lui faire honneur en y mettant du mien, car moi aussi j’ai bien envie d’aller chatouiller le ciel et pourquoi pas y danser avec quelques anges. Pour le moment c’est Sonya et rien que Sonya. Un coup d’œil sur ma montre digitale me permet de voir que je suis présent depuis 12 minutes déjà, j’en profite pour remercier intérieurement ma grand mère de m’avoir offert cette montre qui me permet de lire l’heure tous feux éteints  « Comme ca tu pourras lire l’heure le soir sans t’abimer les yeux avec la lumière et surtout sans dormir à coté de ce foutu téléphone qui t’envoie des ondes en te tuant à petit feu ». Si seulement elle se doutait, qu’en réalité cette montre me permet de décompter les couteuses minutes, à 4,16 euros tout de même, de mon unique instant sexuel partagé de la semaine. Merde, je pense à ma grand mère alors que je suis en train de découvrir les seins de Sonya. Sublimes, galbée, d’une dimension parfaite, je me délecte et m’oublie au milieu de ces deux attributs qui résisteront à l’apesanteur, pour toujours. La poitrine de Sonya est parfaite.

Sans balloons et avec une BBJ ( que je n’attendais pas ) pour commencer. S’en suit une série d’abréviations qui se transforment en acte et me subliment. Ma digitale ne m’indique plus rien. Nos corps forment une seule et même entité. Puisse ce moment durer une éternité …

…  Ca y est ma conquête est presque totale. Avant d’atteindre le ciel, je traverse une zone douce, ouatée et nuageuse, sans turbulence aucune et d’une chaleur incandescente qui, je ne sais pas quel hasard, permet à la Tour Eiffel de scintiller à nouveau. Parallèle torride, enivrant qui pourtant sonne la fin de ma rencontre avec cette femme qui vient du froid. Il est 21h02. Combien d’hommes sont-ils en train de vivre cet incroyable sentiment d’extase à ce moment là ? - Non un seul c’est moi. C’est unique - D’après les annonces sur Internet, il y aurait près de 600 filles ce soir dans la ville lumière. Avec la crise et les fins de mois de plus en plus durs, je parie que pas moins de moins 340 hommes tambourinent à la porte du ciel en ce moment même. Autant de filles sur Paris c’est pas croyable quand même ! Paris est de nouveau un bordel ressuscité grâce à la Toile. Finies les années on l’on devait se cacher pour jouir. Traversez les arrondissements, parcourez les grands boulevards, visitez tous les hôtels dignes de l’ouest huppé et trouvez y celle qui vous fera tenir quelques heures de plus ! Paris retrouve sa générosité, son ouverture avec un petit gout de décadence qui nous permet à tous de survivre avec un peu d’acidité entre les crocs.

21h05. Je sors de l’hôtel. Le portier me propose un taxi. J’apprécie le geste, mais je viens de claquer 250 balles en une heure. « Non ca ira, merci ». Je vais attraper le métro pour y retrouver une voie vers laquelle me diriger. Depuis cette avenue de Suffren, 398 mètres jusqu’au métro Bir Hakeim. Mon portable vibre. Un espoir utopique et risiblement niais me transcende C’est peut être Sonya qui me propose un « Extra Ball » ? Non merde, c’est mon pote Nico. « Notre ami commun vient de passer à la maison. Tu viens t’encanailler ? ». Je suis reparti pour un nouveau tour de cadran sans dormir.

J’adore Paris.

 

Bises (à suivre...)



25/02/2013
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