Looking for Crapul (Call Girl / Call Click 8)
Cela fait déjà plusieurs jours que j’ai perdu la trace de Sonya. Selon le site, elle devrait partir ce soir de Paris pour je ne sais ou. Il faut absolument que je retrouve ce « crapul » l’homme d’une mauvaise quarantaine d’année qui connaissait tout le système de la prostitution 2.0. Sur lui, je ne sais rien excepté le fait qu’il se rend régulièrement à l’hôtel « Bikini » de la porte Maillot pour y partager ses expériences. Je suis à Montmartre, plus que quelques stations, un changement, et j’aurai peut être des réponses.
Lorsque je l’avais rencontré pour la première fois, il avait voulu me montrer son sens aigu de l’observation.
- Alors ici tu vois, ici tous les jours des dizaines de filles reçoivent. Elles peuvent être plusieurs par chambre. Certaines sont cornaquées avec un réseau et d’autres aimeraient s’en défaire … Les responsables de l’hôtel savent ce qu’elles font mais ils ferment les yeux.
- Ils risquent quelque chose ?
- Proxénétisme hôtelier. Mais bon bref ces grandes chaines hôtelières n’ont jamais aucun problème. Si les flics veulent faire chier, ils vont voir les nouach du 13ème dans leurs malodorants mais néanmoins agréables salons de massage.
- Donc tu vas voir comme tu veux les filles ?
- T’es jeune toi ? Peu d’expérience ? Non c’est pas si simple mais pas très compliqué non plus. Tu prends rendez vous avec une fille grâce à son numéro sur le site internet en lui envoyant un texto. Quelques minutes après tu obtiens ton rendez vous dans un hôtel avec une heure précise.
- Oui ok je vois.
- Mais tu ne sais pas dans quelle chambre la fille est. Alors tu dois renvoyer un texto quand tu rentres dans l’hôtel pour connaître le numéro de chambre.
- Pourquoi faire aussi chiant ?
- Plusieurs raison : soit un homme du réseau est dans le hall et surveille que des flics n’entrent pas. Mais la plupart du temps c’est pour gérer au mieux l’emploi du temps de la fille. S’il y a du retard ou ne pas booker une heure si le mec vient pas. Bref c’est pas le but de la discussion. Regarde dans l’entrée de l’hôtel. Tu vois quoi ?
Mon champ de vision s’ouvrait sur une scène classique de ma ville capitale. Au loin j’apercevais les cars Air France déposant leur lot quotidien d’étrangers qui allaient passer quelques jours dans la plus belle citée au monde. Une multitude de personnes aux profils différents.
- L’homme aux clefs d’or, des touristes, deux hôtesses asiatiques assez bonnes, des gens qui passent des coups de fil
- Et eux ils sont tous pareils ?
- Ba …
- Regarde enlève les femmes, les hommes trop pressés, les minots et le personnel. Il te reste quoi ?
- Ba y’a deux mecs qui n’ont pas l’air de savoir ou ils vont …
- Ils ont l’air en forme enfin je veux dire serein ?
- Ba ils lisent leur portable en regardant de manière un peu bizarre la signalétique de l’hôtel.
- Et voilà, eux ils vont se taper des nanas.
- Non. Tu crois ?
- Ba vas y restons une heure précise ici et tu verras ces deux mecs partir rapidement et surement deux autres les remplaçant …
Après ce drôle de décryptage, Crapul me parlait de Paris comme de la capitale européenne des escorts opérant pseudo clandestinement dans les hôtels. Un grand bordel où les Sonya croisent les Natalyia, Adriana et autres Eva venant d’Amérique du Sud. Les Nigériannes opérant directement sur le trottoir ainsi que les fameuses marcheuses de Belleville ne trouvant que peu de grâce à ses yeux. Selon ce qu’il m’avait dit, il venait au Greenwich une à deux fois par semaine. J’espère que ce soir il y sera. Il faut que je retrouve ma chère et tendre Sonya.
Bises
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