Jake Bugg, jackpot et bug

Concert de Jake Bugg au Trianon (80 bd Rochechouart Paris 18) le 4 Mars. La nouvelle sensation folk pop anglaise. Un gamin de 19 ans de Nottingham au charisme inexistant. Une voix nazillarde et dylanienne. Toutes les comparaisons ont déjà été faites à ce sujet. La salle de concert, le Trianon toujours aussi agréable, pour un show entre deux eaux; un Jake Bugg surfant sur un succés déroutant (oui, pourquoi en fait?) et allant droit s'empaffer dans une pop anglaise aux réminiscences Oasis, le son en moins.

Car tel est le dilemne de ce jeune prodige. Il a sans aucun doute une voix forte et profonde mais ultra codifiée dans le genre folk country side, gardien de mouton ayant beaucoup écouté Dylan. Et cette référence imposée surprend chez un môme de 19 ans à peine. Jake Bugg démontre bien combien il est dur de varier et d'innover dans ce style musical après 50 ans d'omni présence américano-zimmermanienne.

Et en bon enfant du Royaume uni, terre de créativité musicale, il s'est tourné vers des sons plus modernes (et encore!) en allant piocher dans la musette des frères Gallagher d'Oasis. Mais il est compliqué de repomper ce qui a déjà été pompé, et ce avec beaucoup plus de malice. Car là où Oasis a su insuffler une violence et une répétitivité toute contemporaine, Jake Bugg s'ennuie à gratter sur sa guitare dans le genre de ses idoles d'enfances(Hendrix on m'a dit...).